Déclaration de la FIACAT et de l’ACAT RCA sur la situation des droits humains en République centrafricaine

Point 10 – Dialogue interactif avec l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme en République centrafricaine

49ème session du Conseil des droits de l’Homme

Merci Monsieur le Président,

Monsieur l’Expert indépendant,

Malgré l’accord de paix du 6 février 2019 prévoyant que les groupes armés s’engagent à mettre fin de manière immédiate, complète et irrévocable à toutes les hostilités et formes de violences et traitements inhumains et dégradants, des violations des droits humains continuent d’être recensées à travers la République centrafricaine.

Depuis décembre 2020 jusqu’à ce jour certains éléments de la coalition seleka et des groupes anti balaka se sont organisés au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et continuent de commettre des exactions massives et répétées des droits humains. A titre d’illustration ces éléments de la CPC continuent, entre autres, d’exercer des violences dans le nord-ouest et le centre de la RCA et surtout sur les axes et dans la brousse empêchant la population de vaquer à ses occupations agropastorales et aloétiques.

En dépit des voix qui se sont élevés pour dénoncer la présence et même la promotion de certains rebelles dans le gouvernement mis en place le 23 juin 2021, le nouveau gouvernement instauré le 3 février 2022 a reconduit totalement tous les membres du gouvernement malgré la démission du premier ministre confortant les doutes de la population quant à la volonté réelle des dirigeants de lutter efficacement contre l’impunité.

D’autre part, des allégations dénoncent également des violations commises par certains éléments des forces loyalistes et leurs alliés lors de la reconquête et du contrôle des zones sous leur occupation.

La FIACAT et l’ACAT-RCA appellent toutes les parties à respecter pleinement l’accord de paix et invitent les autorités centrafricaines à enquêter sur toutes les allégations de violations des droits humains et à lutter contre l’impunité.  

Je vous remercie