Paul ANGAMAN

« LA FIACAT A 30 ANS. QUE DE CHEMIN PARCOURU ! »

 

Née en 1987, la FIACAT a aujourd’hui trente ans révolus. Que d’espérance entretenue dans la patience du temps pour sa construction, sa consolidation et sa pérennisation !

Au plan quantitatif, la FIACAT fédère un réseau consolidé d’environ 30 ACAT nationales réparties sur quatre continents et de nouveaux membres pointent à l’horizon. Cette progression est une interpellation de la FIACAT à plus de responsabilité : celle spécifique de jouer un rôle croissant dans la lutte pour l’abolition de la torture, des mauvais traitements et de la peine de mort et, celle générale d’être une actrice légitime pour la promotion, la défense et le respect de la dignité et les droits de l’homme dans le monde.

Au plan qualitatif, la FIACAT développe une expertise qui est de plus en plus reconnue. En effet, elle a fait l’objet de plusieurs sollicitations au cours de l’année 2017 que ce soit de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, du Conseil de l’Europe, de l’Union européenne ou des Nations Unies. La régularité et la qualité des rapports de la FIACAT en collaboration avec ses membres renforcent la visibilité et la crédibilité de la FIACAT et de son réseau.

Cependant, nous le savons, des défis importants restent à relever pour répondre aux exigences de professionnalisme, de crédibilité et de légitimité. Nous pouvons en citer quelques-uns :

  • le défi de la gouvernance démocratique nécessaire pour le respect, la restructuration, la modernisation et l’adaptation du mode de gouvernance des ACAT ;
  • le défi de la transparence et de la redevabilité dans la gestion des ressources financières, humaines et matérielles ;
  • le défi du renforcement des capacités des bénévoles afin qu’ils soient plus engagés et plus efficaces dans leurs interventions ;
  • le défi de la professionnalisation pour plus d’efficacité et de crédibilité ;
  • le défi de la mobilisation des ressources afin de disposer de moyens d’actions efficients ;
  • le défi de la communication pour une plus grande visibilité des actions du réseau ;
  • le défi du rajeunissement des membres et de la relève au niveau des instances dirigeantes.


Au cours de cette année, nous allons donc marquer un arrêt sur les 30 ans de la FIACAT. Les anciens disent chez nous : « Celui qui ne sait pas d’où il vient, ne sait pas où il va ». Le Conseil international d’Abidjan du 11 au 13 avril 2018 nous donnera l’occasion de nous retrouver autour de notre riche passé afin de bien apprécier notre présent et mettre le cap sur l’avenir.

 

Paul ANGAMAN

Président de la FIACAT

 

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