COMMUNIQUE DE PRESSE
30 Août 2011 : Journée internationale pour les disparus
À l’occasion de la journée internationale des disparus, la FIACAT rappelle son combat incessant pour mettre fin aux disparitions forcées
Chaque année des milliers de personnes sont arrêtées ou enlevées par des agents de l’État puis disparaissent. Soustraites à la protection de la loi, elles sont souvent torturées et vivent dans la crainte permanente d’être tuées. Toute trace physique de ces personnes disparait et, dans certains cas, les autorités nient même que ces personnes aient un jour existé.
« Le crime de disparition forcée viole simultanément plusieurs droits fondamentaux ; ceux de la victime mais également ceux de sa famille plongée dans une angoissante incertitude », estime Marie-Jo Cocher, Secrétaire générale de la FIACAT.
Le 23 décembre dernier était enfin adopté un instrument juridique international permettant de lutter contre ce crime. Pourtant la FIACAT constate que sur les 30 pays dans lesquels une ACAT existe, seuls neuf ont ratifiés la Convention internationale contre les disparitions forcées et parmi ces neuf Etats seuls cinq ont reconnu la compétence du Comité des disparitions forcées à recevoir des plaintes individuelles.
Face à ce constat, la FIACAT lance aujourd’hui, en partenariat avec les membres de son réseau, une campagne de sensibilisation des gouvernements afin de faire de cet instrument, un outil efficace au service des victimes et de leurs familles.
Phénomène apparu après 1945 en Amérique latine et aux Caraïbes, les disparitions forcées ont d’abord été utilisées comme outil de répression politique. Au cours des dernières années, elles ont pris une forme transnationale dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». Justifiée par la nécessité de recueillir des renseignements de personnes soupçonnées de terrorisme, les « restitutions extraordinaires » correspondent à l’enlèvement clandestin d’un suspect d’acte de terrorisme et son transfert confidentiel vers un autre pays pour y être interrogé.
Le nombre total de cas que le Groupe de travail des Nations unies contre les disparitions forcées a portés à l’attention des gouvernements depuis sa création en 1980 s’élève à 53 337. Syndicalistes, enseignants, étudiants, travailleurs culturels, membres de minorités ethniques ou religieuses, ou dirigeants de partis politiques... ils ont été en majorité hostiles à leur gouvernement
Contact Presse : Nathalie Jeannin, Représentante permanente de la FIACAT auprès des Nations unies – n.jeannin@fiacat.org - +41 787499 328